Il n’y a pas de mort sauf la mienne puisque seule j’y vais, seule je la connaitrai
Vous autres resterez silencieux abîmés dans la vie Vous ne direz rien qui sera juste Qui sera vrai Il n’y a pas de mort sauf celle que je vis. Lentement chaque part de cette moelle verdit du côté de la nuit Chaque parcelle Mienne semble s’écarter des chemins tracés. J’envisage C’est-à-dire que je pousse ma figure dans l’eau tendre et noire Goutte parmi les gouttes, J’envisage la mort lentement Je me forme à ce masque liquide Je n’ai plus d’airain à offrir au vent. Celui-ci gagne toujours Il frappe obstinément les proies humaines Et tout ce qui me compose se rend friable et dessoudé Désuni jusqu’à tomber grain à grain sur le sol Je ne crois pas mourir d’une flèche Je ne crois pas partir d’une porte qui claque Un jour, qui est venu, qui s’est présenté à moi comme un ami lointain Un jour j’ai débuté ma mort Et vous aussi .... Anna Jouy
0 Comments
Leave a Reply. |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
|