Les éphémérides d'un exil
Les éphémérides saignent / Où es-tu pour les embaumer / dans un temps épique ? /Étiolées / on les effeuille / Alors que Memento mori / se fait bannir d’une page à l’autre / Demain le jour s’accomplira de ma chair / Et je ne la reconnaitrai pas / Elle ne sera plus que sel /et le texte /se laissera déchirer à la hâte / L’après-demain aura encore l’air d’une roche métamorphique / aux reliefs de mon regard / Je l’arracherai / Feuillet / Son double fixera toujours / la date d’un autre départ / Avec une dernière page / alarmée par ses propres frontières / Le couchant ne pourra faner / ma voix d’ortie de racine de cenelle / L’épine blanche de toutes les langues / se déportera dans mon ouïe / Tu traduiras pour l’aubépine / L’amour refugié de notre lie de vin / À nouveau dans ma chair / Par la nuit de la veillée de l’autre et de nous-mêmes (Luminitza C. Tigirlas)
0 Comments
Leave a Reply. |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
|