SANS.
C’est l’été; nous fuyons avec le bus, grise étoile, sous les arbres oubliés un peu. Leurs ombres, des deux côtés, s’étalent en taches étonnées sur les façades, échos de paroles surgies nulle part. Plus loin, dans la nuit des maisons, on devine comme un appel d’océan; d’une immensité distraite qui ne nous attire ailleurs que pour se détourner, tendant une glace ternie au rien, sans plus de commentaire. Le piano surnage, noir, dans un silence encore bourdonnant. (Il pleut seulement là, sur le bord, où la pluie fait à peine une robe d’oubli aux corps des femmes, des femmes qui, trop claires, pleuvent doucement sur nos chemins.) On ne hâte rien; toute chose vient à nous quand il est temps. Aux arrêts de bus, hagards, nous nous attendons nous-mêmes, sans attendre. Petr Kràl
0 Comments
Leave a Reply. |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
|