toi, revêtu de ta peau d'étranger
couverture sombre sous nos soleils crus toi d'ailleurs de ce que je ne saisis pas - ma main se tend en vain- baigné nourri des âmes en exil toi, dépareillé de tes semblables exogène sève dans le verger d'Eden toi l'Afrique, l'Orient aux accents de piments et de miel jusqu'où t'ai-je poussé tassé encoigné dans tes cages jusqu'où ai-je perforé ta fierté et combien de fois pour qu'elle coule tant de ton sang et maintenant du sang des autres jusqu'à quelle nuit d'injustice quelles souillures quelles révoltes t'ai-je conduit comment ignorerais-je le dessin rouge que ton cœur explosé a fait partout sur ma face et mes enfants comment ignorerais-je que c'est l'innocence qui saigne la tienne gangrenée et celle des victimes et que ce ne seront jamais ni eux ni toi qu'il fallait crever mais ce miroir parfait dans lequel mon monde si laid se mire (Anna Jouy)
0 Comments
Leave a Reply. |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
|