A la Une de Dailleurspoésie, pour quelques semaines, nous accueillerons des textes sur l'exil. Le "déplacement" figure dans les journaux sous forme de chiffres qui ne reflètent que vaguement le mouvement qui se fait PARMI les hommes et les femmes et DANS les hommes et les femmes qui se déplacent. Mouvement tant physique qu'émotionnel et psychologique.
Il est clair à mon sens que la poésie, elle, compte, et qu'elle compte autrement et vraiment. Vent Orphelin (issu de "Qui dirait tout" à paraître aux éditions Henry en 2018) a donc cédé la place à un texte d'Anna Jouy plein d'une force grave. Je propose de ne pas laisser disparaitre les textes remplacés. Voici donc Vent Orphelin. VENT ORPHELIN C’est qu’on donne tout à l’exil. Il court vite et il souffle fort Comme un vent qui s’emporte. Quand l’exil prend Il bouscule ou il tord On s’abandonne alors. On dirait qu’il bat ou qu’il tue. C’est un vent qui charrie les âmes bouleversées et leurs corps Mélangés. L’exil, c’est le vent qui emporte les arbres et leurs racines Qui ne ménage ni les âmes perdues Ni les corps suspendus . L’exil est un vent orphelin qui hante Les lieux de passage Dans le ciel noir, un oiseau blanc Ebloui Une voile dans la tempête. (Valérie Harkness)
0 Comments
Leave a Reply. |
Juin 2016
Qui parle de nous ? C’est Claude Vercey dans Decharge (la revue) qui parle de nous. Allez-y: http://www.dechargelarevue.com/De-Leeds-et-d-Ailleurs.html Website by Susie Harkness
|