Sabine Huynh est née à Saïgon, a grandi à Lyon et a vécu en Angleterre, aux États-Unis, au Canada et en Israël. Elle a fait des études de littérature anglaise, de sciences du langage, sciences de l’éducation et de linguistique (doctorat). Elle a enseigné en écoles et à l’université, elle écrit de la prose et de la poésie, en français et en anglais, traduit surtout de la poésie, et surtout de l’anglais et de l’hébreu, elle anime des ateliers d’écriture et collabore régulièrement à des publications littéraires (ses articles ont paru notamment dans Terre à ciel, Terres de femmes, Remue.net, Recours au poème, La Nouvelle Quinzaine Littéraire, Diacritik).
Ses écrits en français sont publiés aux éditions Æncrages & Co (poésie), E-Fractions (essai), Galaade (roman), Jacques Flament (poésie), La Porte (poésie), Maelstrom (essai), publie.net (nouvelles), Voix d’encre (poésie), Voltije (poésie)... Les éditeurs suivants ont publié (ou vont publier) ses traductions : Kim Dong Publishing House (Viêtnam), Presses de l'Université d'Ottawa (Canada), éditions de l’éclat (France), Yad Vashem (Israël), Universidad Nacional de la Plata (Argentine), Recours Au Poème Éditeurs (France), Corlevour (France), Presses Universitaires de Rouen et du Havre (France), Leaky Boot Press (UK)... |
Photo©Miriam Alster
En 2015, elle obtient le Prix européen Calliope du jeune talent littéraire (attribué par le Cénacle europén francophone, anciennement Association Léopold Sédar-Senghor), et en 2017, le Prix de poésie du CoPo lui est décerné pour son recueil de poèmes Kvar lo (éditions Æncrages & Co, 2016, avec des encres de Caroline François-Rubino). On la retrouve sur son site, presque dire (www.sabinehuynh.com), sur Twitter (@SabineHuynh), et sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/SabineHuynhLit) |
Les oiseaux le matin les cheveux
tirent et crient la terreur la prochaine
nuit les oiseaux frémissent sous
les feuilles les baisers s’élancent vers
le jour dans les oreilles
résonnent il a dit appelle on parlera
quelques mots ceux qu’elle veut
dire tu n’es pas là entre nous
il y a des rues et des rues et des nuits
et des jours de passages et de lignes
blanches presque effacées la portée
où graver le phrasé des gestes
étreintes imprimées dans sa chair
elle a dit oui
toi mon ébranlement ainsi
cette beauté
ou rien ne sera plus
aime-moi
amplement
(extrait inédit d’un texte intitulé pour le moment « Corps sur Corps »)
Sabine Huynh