Mireille Disdero est originaire du Midi. À Aix-en-Provence, elle a obtenu un Diplôme d’Études Approfondies en Lettres et Arts. Écrivain, poète et bibliothécaire, Elle pratique le roman, le poème et le récit bref. Elle aime écrire sur la « vraie vie » des gens aux prises avec la réalité. Elle participe à des rencontres avec les poètes, les collégiens et les lycéens, et à des salons du livre. Elle chronique certaines de ses lectures en poésie et en littérature, en France et à l’Étranger.
Depuis 2012, elle vit à Bangkok, en Thaïlande, où elle écrit et découvre l’Asie qui la passionne. Dernières publications Romans Ronde comme la lune, éditions Le Seuil, 04/2015 À l’ombre de l’oubli, éditions Le Seuil, 04/2013 16 ans et des poussières, éditions Klett, 11/2012 Ma vie océan, éditions Le Seuil, 04/2012 16 ans et des poussières, éditions Le Seuil 04/2011 CONTACT Mireille.disdero@gmail.com http://indigo.over-blog.com.over-blog.net/ Le sable et l’eau coulent à travers mes doigts
et dans les algues sous le vent, je cours, je cours et les heures sont des bonheurs à reculons qui se détachent à mesure que j'avance. |
Poésie Ecrits sans papiers. Pour la route, entre Marrakech et Marseille, editions La Boucherie Litteraire, 11/2015 Cabarets, ...
En revue Squeeze, Microbe, Cabaret, Cairn, Journal de mes paysages, Sistoeurs, Nouveaux délits, Un Tuk Tuk pour Bangkok, Ce qui reste… En Méditerranée
Il y aurait, il y aurait l’effondrement d’un escalier dans la maison des laves et le viol des couleurs sur des frissons lavandes en Méditerranée On dirait, on dirait ce n’est qu’un été à brûler ou à prendre l’esprit du soufre à tirer de la cendre Tu descendrais, tu descendrais les marches en feu dans la maison des laves et ta peau déshabillée sur des regrets s’y lave en Méditerranée À la fin, à la fin tu tremblerais ta nuit en friches ses éclats coupants d’amour en Méditerranée Il y aurait, il y aurait pour te cerner le ventre de la terre sa foule humide et fraîche Lente douleur la mer te prendrait In Nuange, Alba 2003 |
Bangkok
L’odeur sucrée de Bangkok. Avec elle, la chaleur en nappes compactes de corps s’extirpant des bureaux. Quand la nuit tombe puis se brise, elle gagne les quartiers. Alors, les hommes se transforment en insectes assoiffés… écrasés sous le poids de la beauté. Cœurs brisés, étoiles d’araignées dans le regard, buveurs d’ennui entrechoquant les verres, avalant la nuit sucrerie, tous attendent et transpirent le passé. Equarisseurs d’anges, désirs immédiats, tous dansent sur les tables (de nuit, de jour), caressant les cheveux d’un noir si noir qu’ils réapprennent la couleur, celle qui éclate dans les yeux nébuleux. Au sud du tropique du cancer, lumières et panneaux énormes balancent des visages de synthèse et crachent les images virtuelles à la vitesse du sang pulsant vers le cœur. Impact. Mangas incarnés. Ciel d’ombres à paupières, averse qui rode et moisit les tissus trempés d’avoir trop dansé. Au 7/11, des filles aux voix de poupées douces servent les exilés de la nuit. Ils finissent sur le trottoir, avec une soupe de nouilles Mama pimentée. Ça brûle tout, le cœur avec. Ça hurle fort, les yeux idem, qui s’enfoncent dans le crâne pour trouver le sommeil. La beauté de Bangkok est dans la ruelle, une silhouette qu’on ne rattrape pas. Elle est l’odeur sucrée qui habille chacun des hommes fourmis. Bangkok, janvier 2016 Publié en revues |
Website by Susie Harkness